20 mai 2022

Autres Projets

Action COST TOSCA

TOSCA (Towards a more complete assessment of the impact of solar variability on the Earth’s climate) est un réseau pluridisciplinaire qui a réuni de 2011 à 2015 une centaine de chercheurs de 23 pays d’Europe autour de la question épineuse du rôle du Soleil dans le réchauffement climatique. Le LPC2E était coordinateur du réseau.

TOSCA était une action COST (Cooperation in Science and Technology) qui ont vocation à favoriser le réseautage entre des communautés différentes. TOSCA réunissait ainsi des chercheurs travaillant sur la physico-chimie de l’atmosphère, la physique solaire, la formation des nuages, le rayonnement cosmique, les méthodes statistiques, etc. Pendant quatre ans, l’accent a été mis sur les questions ouvertes pour lesquelles il est nécessaire de réunir plusieurs disciplines ; 17 ateliers de travail ont ainsi été organisés.

TOSCA a amélioré notre compréhension des relations Soleil-climat, soulignant le rôle de mécanismes peu connus, tels que le rôle de l’électricité atmosphérique. A ce jour, aucun de ces mécanismes ne permet d’expliquer le réchauffement climatique actuel, dont l’homme est le principal responsable.

Ces travaux sont en partie résumés dans un ouvrage grand public : J. Lilensten, T. Dudok de Wit and K. Matthes (Eds.), Earth’s climate response to a changing Sun, EDP Sciences, Paris (2015).

Site web de TOSCA

Contact au LPC2E : Thierry Dudok de Wit – ddwit@cnrs-orleans.fr

SPECTRA

SPECTRA est un projet de recherche d’une durée de 42 mois, à la frontière entre physique spatiale et physique des plasmas, basée sur l’exploitation scientifique de mesures in situ obtenue grâce à la mission d’exploration spatiale ROSETTA de l’ESA, dans le but d’étudier la structure, l’évolution et la dynamique de l’environnement ionisé d’une comète.

Dans ce contexte, le projet SPECTRA se concentre sur quatre problématiques fondamentales associées à la physique des plasmas spatiaux :
(1) l’interaction entre le Soleil et le vent solaire et un objet non-magnétisé du système solaire,
(2) la structure, l’évolution et la dynamique d’une atmosphère cométaire et son lien à la physico-chimie cométaire,
(3) l’influence des collisions sur l’environnement ionisé d’une comète,
(4) l’influence des interactions sonde-plasma sur le comportement des instruments spatiaux.

Le projet SPECTRA est structuré autour de cinq taches complémentaires. La modélisation de la réponse instrumentale de l’instrument MIP (Tache 1) afin de produire des estimations précises de la densité (et éventuellement de mieux contraindre la température) des électrons cométaire. Ces mesures in situ, combinées aux observations des autres instruments du RPC, serviront de base à des études de physique des plasmas (Tache 2), ainsi qu’à des études de physique spatiales et de planétologie centrées sur la caractérisation de l’interaction Soleil-Comète (Tache 3) et de l’ionosphère cométaire (Tache 4), ainsi que la dynamique associée. La modélisation du comportement instrumental d’une sonde à impédance mutuelle dans des conditions typiques des plasmas spatiaux permettra de préparer au mieux l’exploitation scientifique de futures missions spatiales qui embarqueront le même type d’instruments (Tache 5).

L’ANR va permettre à un doctorant et à un chercheur post-doctorant de renforcer l’étude des plasmas planétaires, l’exploitation des données plasmas de Rosetta et la préparation à l’exploitation scientifique de futures missions spatiales, en particulier BepiColombo et JUICE.

Contact LPC2E : Pierre.Henri@cnrs-orleans.fr

ATMOP

ATMOP (Advanced Thermosphere Modeling for Orbit Prediction) était un projet collaboratif européen portant sur l’amélioration de la prévision de l’orbite de satellites. Ce projet coordonné par Deimos (Espagne) a réuni de 2011 à 2013 six partenaires européens dont le LPC2E.

La prévision orbitographique est un enjeu important pour les agences spatiales, et s’appuie sur des modèles qui doivent fournir en temps réel la densité de la haute atmosphère terrestre. Ces modèles requièrent notamment l’intensité du rayonnement UV solaire ; la contribution du LPC2E portait précisément sur l’amélioration de cette mesure.

ATMOP a contribué à améliorer les prévisions orbitographiques, notamment grâce à la mise à jour du modèle orbitographique DTM, et le recours à un nouvel indice d’activité solaire, le flux radio à la longueur d’onde de 30 cm.

Ces améliorations se poursuivent actuellement dans le cadre d’une collaboration entre le CNES, sa filiale Collecte Localisation Satellites (CLS) et le LPC2E, avec aussi une participation dans un projet de Space Situational Awareness (SSA) de l’Agence Spatiale Européenne.

Site web de CLS avec les nouveaux indices solaires : https://spaceweather.cls.fr

Contact au LPC2E : Thierry Dudok de Wit – ddwit@cnrs-orleans.fr

SOLID

SOLID (SOLar Irradiance Data Exploitation) est un projet collaboratif Européen (FP7) réunissant 10 partenaires issus de 7 pays européens et qui a pris fin le 30 Novembre 2015.

L’objectif du projet était d’exploiter l’ensemble des données spatiales d’irradiance solaire obtenues depuis 1970 pour contraindre au mieux la variabilité lumineuse du Soleil et ses effets sur le climat terrestre. Le LPC2E avait la responsabilité de deux lots de travail : «Exploitation des indices solaires et des données d’irradiance» et «Modélisation de l’irradiance spectrale solaire à partir d’indices».

Le projet a donné lieux à de nombreux résultats, dont une base de données homogène regroupant l’ensemble des mesures ainsi qu’une évaluation soigneuse de leur qualité [1], et une nouvelle reconstruction de l’irradiance spectrale basée sur l’ensemble des données [2,3].

[1] M. Schöll, T. Dudok de Wit, M. Kretzschmar, and M. Haberreiter, Making of a solar spectral irradiance dataset I : observations, uncertainties, and methods, Space Weather and Space Climate, (2016) 6(27) A14, doi:10.1051/swsc/2016007 [NASA ADS]

[2] M. Haberreiter, M. Schöll, T. Dudok de Wit, M. Kretzschmar, S. Misios, K. Tourpali, and Schmutz, W. A new solar UV irradiance observational composite, submitted to Journal of Geophysical Research 2016.

[3] K. Matthes, B. Funke, M. E. Anderson, L. Barnard, J. Beer, P. Charbonneau, M.A. Clilverd, T. Dudok de Wit, M. Haberreiter, A. Hendry, C. H. Jackman, M. Kretschmar, T. Kruschke, M. Kunze, U. Langematz, D. R. Marsh, A. Maycock, S. Misios, C. J. Rodger, A. A. Scaife, A. Seppälä, M. Shangguan, M. Sinnhuber, K. Tourpali, I. Usoskin, M. van de Kamp, P. T. Verronen, and S. Versick, Solar Forcing for CMIP6, submitted to Geosctientific Model Development, 2016. [link]

Contact au LPC2E : Thierry Dudok de Wit – ddwit@cnrs-orleans.fr

SOTERIA

SOTERIA (SOlar TERrestrial Investigations and Archives) était un projet collaboratif du 7ème programme cadre européen qui a réuni de 2008 à 2011 quinze laboratoires de recherche en Europe dont le LPC2E. SOTERIA était un des premiers projets à être dédié à la discipline (alors encore émergente) de la météorologie de l’espace. La recherche portait plus particulièrement sur les observations solaires et leur archivage dans des bases pouvant servir à des fins opérationnelles.

Dans le cadre de ce projet, le LPC2E avait développé un prototype de service de reconstruction en temps réel du spectre solaire, qui est depuis maintenu par l’Instituto Nacional de Pesquisas Espaciais, au Brésil.

Site web de SOTERIA

Reconstruction du spectre solaire à l’INPE

Contact au LPC2E : Thierry Dudok de Wit – ddwit@cnrs-orleans.fr