23 mai 2022

Comet Interceptor

Comet Interceptor est une mission de l’Agence Spatiale Européenne

La mission spatiale Comet Interceptor adoptée le 8 juin 2022 par l’Agence Spatiale Européenne (ESA) sera lancée en 2029. Développée en collaboration avec l’agence spatiale japonaise (JAXA), Comet Interceptor sera la première mission spatiale à visiter une comète nouvellement active (ou éventuellement un objet interstellaire tel que ʻOumuamua ou 2I/Borisov), grâce au survol simultané de trois sondes spatiales.

Vue d’artiste de Comet Interceptor (Comet-I) d’une des architectures envisagées. [Crédit image : OHB Italia]

Une particularité unique de cette mission spatiale est de rester en attente dans le système solaire avant de fondre vers une comète issue des confins du système solaire. Cette cible ne pourra être découverte que dans quelques années et potentiellement après que Comet Interceptor aura quitté la Terre.

Comet Interceptor sera composée de trois sondes spatiales. Le vaisseau composite attendra patiemment en un point du système solaire (le point de Lagrange L2) une comète cible appropriée, puis voyagera conjointement avant que les trois sondes spatiales qui la composent ne se séparent quelques semaines avant d’intercepter la comète. Ses trois engins spatiaux effectueront alors des observations simultanées autour de la comète. Chaque sonde spatiale sera équipée d’instruments scientifiques spécifiques qui fourniront des informations complémentaires sur le noyau de la comète et son environnement de gaz, de poussière et de plasma, pour comprendre la nature d’une comète primitive en interaction avec l’environnement du vent solaire en constante évolution. Ils créeront ainsi le premier profil 3D d’une comète venant du nuage d’Oort, contenant des matériaux ayant survécu depuis la formation du Soleil et des planètes.

Le LPC2E est responsable de l’instrument COMPLIMENT (COMetary Plasma Light InstruMENT) dédié à la mesure du plasma (densité, température, vitesse) autour de la comète cible. II mesurera également son champ électrique et comptera les fines poussières cométaires émises par son noyau. Les mesures de cet instrument permettront de comprendre les interactions entre le soleil et les comètes.

Vous trouverez plus d’information sur le site web de la mission.

 

Contact LPC2E : Pierre.Henri@cnrs-orleans.fr